En 2008, il reviendra à la France de donner vie au traité. Il faudra alors faire des choix difficiles. Ainsi, monsieur le ministre, qu'en sera-t-il de l'équilibre entre le rôle du président du Conseil européen et celui du président de la Commission ? Quand le président du Conseil européen sera-t-il nommé ? Si tous les pays ont ratifié le traité en 2008, cette nomination interviendra-t-elle le 1er janvier 2009 ? Quel usage sera-t-il fait des coopérations renforcées, décisives pour concilier l'élargissement et l'approfondissement ?
J'ai la conviction profonde que l'Union doit se politiser, et je souhaite que les élections européennes de 2009 soient l'occasion d'un vrai débat politique opposant des alternatives claires incarnées par des leaders européens. En effet, le Parlement européen, une fois élu, choisira le président de la Commission européenne : les citoyens auront ainsi le sentiment de peser sur les décisions.
J'évoquerai, pour conclure, la nécessité de mener à bien des projets concrets et je saluerai le projet Galileo qui va voir le jour. Pour la première fois, des industriels de nombreux pays uniront leurs forces, dans le respect mutuel et l'intérêt commun, pour faire de l'Europe l'un des acteurs mondiaux dans ce domaine stratégique entre tous.
Le traité de Lisbonne nous permettra de relever les nombreux défis qui nous attendent dans le monde de demain. Monsieur le ministre, mes chers collègues, saisissons cette chance avec enthousiasme : il en va de l'avenir de l'Europe c'est-à-dire de l'avenir des futures générations. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.)