Nous voulons une Europe de l'harmonisation sociale par le haut, qui s'oppose à la mise en concurrence des femmes et des hommes, des jeunes et des retraités face aux délocalisations et en développant toutes les coopérations, en défendant notre potentiel industriel et agricole. Nous voulons une Europe qui propose une nouvelle ère de progrès social, et la promotion et le développement des services publics au service d'une dynamique de protection de la planète. Nous voulons une Europe du développement des connaissances et de la recherche, une Europe qui pose la primauté des choix politiques face à la puissance des marchés financiers, une Europe des droits humains, ouverte et accueillante, et non pas une forteresse, une Europe émancipée de la tutelle américaine, qui assure sa sécurité par une politique active de co-développement et de paix avec tous les continents.
Je l'affirme : la bataille pour ouvrir une nouvelle perspective en Europe et pour changer ses politiques n'est pas close. Au contraire, avec la présidence française en 2008 et le renouvellement du parlement européen en 2009, nous entrons dans une période d'intense débat sur l'avenir de l'Europe.
Toute perspective de changement en Europe pose la question de l'implication populaire. C'est pourquoi nous exigeons, avec d'autres forces sociales et politiques progressistes, une consultation démocratique pour tous les pays de l'Union européenne.
En janvier 2008, en Congrès, le Président de la République va nous soumettre, à nous députés et aux sénateurs, une modification constitutionnelle qui précédera l'adoption du traité. Je le déclare solennellement devant notre Assemblée : nous, élus du peuple, avons la responsabilité de faire prévaloir le droit du peuple à être consulté par voie référendaire sur le contenu, la portée et les conséquences d'un texte qui va déterminer la vie de millions de citoyens européens.
Nous, élus du peuple, avons l'obligation morale et politique que le texte soit approuvé ou rejeté par le peuple lui-même. Nous avons la responsabilité de faire respecter le droit des citoyens français et l'une des valeurs républicaines constitutionnelles des plus fondamentales, qui veut que la souveraineté nationale appartienne au peuple.