C'est dommage ! Heureusement, vous, vous m'écoutez, monsieur le député.
Le groupe pourrait rendre ses conclusions en juin 2010.
Nous devrions nous entendre vendredi sur ce mandat et le principe d'un format réduit, de huit ou neuf membres. Les travaux devraient commencer avec la désignation des membres, dès vendredi ou rapidement après.
Comme l'a souhaité le Président de la République, la mise en place de ce groupe devrait permettre la poursuite des discussions en cours sur la Turquie. Le Conseil européen ne devrait pas aborder cette question.
C'est au Conseil « affaires générales » que nous avons examiné hier le rapport annuel de la Commission sur le sujet. En ce qui concerne les Balkans, la présidence slovène travaillera dans les mois qui viennent à intensifier la relation entre l'Union européenne et ces pays, qui bénéficient, je le rappelle, d'une perspective d'adhésion.
S'agissant de la Turquie, nous avons regretté l'absence de progrès sur la mise en oeuvre du protocole additionnel à l'accord d'Ankara et sur la normalisation des relations avec Chypre. Nous avons donc invité ce pays à engager les réformes nécessaires, notamment en matière de liberté d'expression et de religion.
J'ai par ailleurs rappelé notre accord pour que les discussions en cours entre la Turquie et l'Union européenne se poursuivent, sous réserve de ne pas toucher aux quelques chapitres qui impliquent nécessairement une adhésion. L'accord obtenu hier est compatible avec le « partenariat renforcé » souhaité par le Président de la République.
Dernier point sur l'avenir de l'Union, la stratégie de sécurité de l'Union européenne de 2003 doit notamment intégrer des enjeux dont nous percevons mieux l'importance qu'en 2003 : questions environnementales, sécurité énergétique, migrations. Nous souhaitons que Javier Solana y travaille, avec la Commission, pour que des décisions viennent, sous notre présidence – qui, je vous le rappelle, commence le 1er juillet –, compléter cette feuille de route stratégique de l'Union politique dans les prochaines années.
Mesdames et messieurs les députés, ces éléments nous le prouvent : l'Europe est aujourd'hui à un tournant important de son histoire.