De manière synthétique, je rappellerai à M. le rapporteur général quelques éléments importants du débat.
Sur un sujet essentiel pour nos concitoyens – et je pense que c'était le sens de l'intervention de Jean-Yves Le Bouillonnec –, nous sommes prêts à rechercher des points de convergence avec la majorité, tant il est vrai qu'une politique de logement doit être globale et donc concerner à la fois le secteur locatif, qu'il soit social ou privé, et l'accession à la propriété, qu'elle soit sociale ou « non sociale » – expression que je préfère au terme « libre ».
Comme Jean-Yves Le Bouillonnec l'a clairement démontré, tout le problème réside dans la manière de répartir les moyens : quelques centaines de millions d'euros pour le locatif social ; plusieurs centaines de millions d'euros également pour le locatif privé – le dispositif Robien – ; la même somme encore pour le prêt à taux zéro, rétabli par M. Périssol qui l'avait fait financer par le 1 % logement, et « rebudgété » par Louis Besson que j'ai d'ailleurs parfois critiqué. Ne prétendez donc pas que le prêt à taux zéro a été négligé par la gauche. Je pense, du reste, qu'il eût été préférable d'en faire bénéficier en priorité ceux pour qui il représentait un élément déterminant pour se décider d'accéder à la propriété.
Quant à vous, madame le ministre, vous soutenez que votre crédit d'impôt est une mesure juste. Non ! Elle est avant tout complètement inefficace puisque, pour l'essentiel, elle s'adresse à des gens déjà propriétaires.