On peut même imaginer un dispositif de « crédit de formation continue » qui serait inversement proportionnel à ce dont on a bénéficié en formation initiale. Voilà qui constituerait une grande ambition en matière de formation pour notre pays et justifierait pleinement l'intervention de l'État !
Faute d'une véritable stratégie pour construire le droit pour chacun à reprendre une formation, vous pensez essentiellement la formation – c'est flagrant dans votre discours – comme un remède au chômage. Mais ce n'est pas lorsqu'on est précarisé, notamment par une situation de chômage, qu'on est le mieux à même d'apprendre ou de se former.
Les régions qui gèrent les lycées et les CFA sont assurément les mieux placées pour développer un tel projet, mais tout votre texte tend à dénier leurs compétences dans ce domaine, au point de leur refuser la gestion du patrimoine de l'Association nationale pour la formation professionnelle des adultes. Pourtant, il serait cohérent que les régions gèrent l'ensemble de ces outils de formation qui, je le répète, maillent l'ensemble du territoire.