Je remarque que, pour faire face à la crise, vous avez déjà mis en place, sur la proposition des syndicats, et notamment de la CFDT, un Fonds d'intervention sociale, conjoncturel, qui va permettre à Pôle emploi de s'investir pleinement dans la formation des demandeurs d'emploi.
Je note que pour mettre en place les nécessaires mesures d'urgence, et décréter le doublement de la cotisation au Fonds unique de péréquation, vous n'avez pas eu besoin d'avoir recours à la loi. Une loi sur la formation professionnelle devrait donc, à mon sens, plutôt préparer l'avenir, la sortie de crise et la nécessaire montée en qualification de notre appareil productif – sans pour autant oublier l'objectif de promotion sociale, dont je constate pourtant qu'il a disparu de nos discours.
Mais nous avons bien compris qu'il s'agit avant tout pour le Gouvernement, comme ce fut le cas avec le 1 % logement ou la fusion de l'ANPE et des ASSEDIC, de mettre la main sur les fonds gérés par les partenaires sociaux, afin d'alléger d'autant les déficits de l'État.