Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, voici le texte que nous attendions. Ce n'est pas forcément celui qui révolutionnera la formation professionnelle, mais nous en avions grand besoin, car ce que coûte notre système, sans doute le plus opérationnel d'Europe, voire du monde, du point de vue financier, est disproportionné par rapport à la qualité du service rendu, et nous avons trop tardé à réduire ce décalage entre les sommes gigantesques consacrées à la formation et la faible adéquation du dispositif à la situation de l'emploi.
La loi actuellement en vigueur date de plus de trente ans. Elle a été conçue dans l'esprit du paritarisme social de 1945, avec beaucoup d'argent et peu de contrôle. Il faut souligner ici la responsabilité de l'État et des gouvernements successifs, qui ont considéré que le système paritaire pouvait assurer la gestion du secteur social sans qu'il soit besoin de contrôle. Hélas, des abus n'ont pas manqué d'altérer la qualité du système.
Il n'y a pas une formation professionnelle de gauche et une formation professionnelle de droite.