Je le remercie tout d'abord d'avoir relevé que nous portions le même diagnostic sur la formation professionnelle et que ce texte comportait de nombreuses avancées – les contrats de transition professionnelle, le droit individuel à la formation, la certification des organismes de formation professionnelle, l'amélioration de la clarté et de l'évaluation des OPCA, les apports du bilan d'étape professionnel. Vous avez par ailleurs souligné que nous partagions certains objectifs, dont la création d'un fonds pour mieux former et orienter les demandeurs d'emploi ou les salariés faiblement qualifiés.
J'en viens à vos deux principaux axes de critique. Vous nous reprochez tout d'abord d'aller trop vite, alors que nous discutons de ce projet de loi depuis un an et demi. S'il est nécessaire de prendre le temps de la concertation avec les partenaires sociaux, ce que nous avons fait, il arrive un moment où il faut agir et rendre opérationnel le dispositif dont les acteurs de terrain ont besoin. Les partenaires sociaux eux-mêmes nous disent qu'il ont fait leur travail et que c'est à nous d'avancer à présent.
Nous sommes d'accord pour prendre le temps de faire une réforme, mais pas pour l'enterrer. Si au bout d'un an et demi, il faut encore « se hâter plus lentement », je me demande comment l'on peut conduire une réforme.
Vous avez par ailleurs exprimé des réticences par rapport à des logiques d'acteurs. Je les comprends. Vous êtes parfaitement en droit de défendre l'intérêt des régions ou de l'AFPA,…