….tant il est devenu nécessaire de réformer le système, mais nous restons sur notre faim.
Si vous ne modifiez pas votre texte, nous serons malheureusement amenés à voter contre, ce qui est bien dommage, mais il est ne tient qu'à vous de nous faire changer d'avis.
L'on peut tout d'abord vous reprocher d'avoir manqué d'ambition à un point tel que vous avez fait l'impasse sur la formation initiale différée et la création d'un véritable service public de l'orientation – et pourtant, l'orientation figure en bonne place dans le titre de votre projet de loi !
Par ailleurs, le flou le plus total qui règne sur la gouvernance du fonds de sécurisation masque mal l'intention de l'État de mettre la main sur la cagnotte des partenaires sociaux. Ce n'est pas bien, monsieur le secrétaire d'État.
Dans le même registre, vous remettez en question la compétence pleine et entière transférée aux régions en 2004 et vous instaurez un copilotage dont nous ne tarderons pas à voir les limites.
Enfin, en retirant à l'AFPA ses conseillers d'orientation, vous préparez le démantèlement progressif de ce service public de la formation qui a pourtant fait ses preuves.
Pour toutes ces bonnes raisons, je vous propose de rejeter ce projet de loi, qui n'est pas à la hauteur de l'ambition partagée sur tous ces bancs d'une réforme de la formation professionnelle à même de relever le défi économique et social auquel nous sommes confrontés. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)