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Intervention de Michel Françaix

Réunion du 12 décembre 2008 à 21h30
Nomination des présidents des sociétés de l'audiovisuel public — Article 20, amendement 105

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Françaix :

Mes chers collègues, je vais ponctuer ce grand débat sur l'effet d'aubaine avec un petit cours de mathématique comme nous en faisions quand nous étions en classe de sixième ou de cinquième – cela ne vous fera pas de mal, et à moi non plus. On nous disait que, parfois, la vérité passait par la démonstration par l'absurde. Faire une démonstration par l'absurde sur un texte absurde me paraît bienvenu : s'il n'y avait pas eu de nouvelle loi, si les choses n'avaient pas changé, si le service public continuait à diffuser de la publicité et s'il y avait une crise, TF1 verrait-elle ses recettes publicitaires baisser sans récupérer tout ou partie du service public ? Nous ne le savons pas aujourd'hui puisque nous ignorons la gravité et la durée de la crise. Mais nous étions certains qu'en cas de crise, TF1 allait baisser, et qu'en l'absence de crise, elle résisterait. Qui pourra démontrer par l'absurde qu'à partir du moment où 450 millions supplémentaires vont arriver dans le paquet cadeau, s'il y a une baisse, cette somme ne permettrait qu'une augmentation de 250 millions ou de 300 millions ? Mais cela représentera bien, de toute façon, 450 millions par rapport à ce qui se serait passé si la loi n'avait pas été modifiée. Il est évident, en ce cas, que TF1 aurait eu à sa charge les 450 millions.

Monsieur le rapporteur, voulez-vous dire que la crise économique justifie que nous donnions de l'argent à TF1 comme nous en donnons aux banques ?

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