Il y a quelques minutes, on nous expliquait que les salariés des petites entreprises n'avaient rien à attendre de l'intéressement pour améliorer leur pouvoir d'achat par l'intéressement, alors même qu'ils sont les véritables producteurs de richesses. Et voici que ce qui n'est pas possible pour les salariés d'une entreprise le devient pour le chef d'entreprise et son conjoint. Pourquoi pas le petit-fils, la petite soeur ? (Protestations sur les bancs du groupe UMP.) Qu'est-ce cela veut dire ?
Vous voulez nous faire avaler à onze heures et demie du soir que le Père Noël est passé pour les chefs d'entreprise, mais vous allez avoir beaucoup de mal à expliquer que ce texte apporte des clarifications, alors qu'il devient de plus en plus opaque au fil des interventions du Gouvernement et des commissions.
Monsieur le ministre, souhaitez-vous instaurer deux vitesses dans le monde de l'entreprise, avec des chefs d'entreprise qui bénéficieraient de tout et des salariés qui ne profiteraient de rien ? M. Raffarin parlait de la « France d'en haut » et de la « France d'en bas » ; vous êtes en train de donner tous les avantages à la première et de mépriser la seconde.
C'est inacceptable et c'est pourquoi nous ne voterons pas ces amendements. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe SRC.)