De la même façon, à l'occasion de la coupe du monde de rugby, le journal Le Monde a passé en revue tous les pays participant à la compétition. S'agissant de l'Irlande, dont tout le monde salue les performances économiques – taux de croissance de 4 %, finances publiques équilibrées –, il notait que les malades attendent souvent 48 heures avant de se faire admettre aux urgences, que tous les élèves n'avaient pu être scolarisés lors de la dernière rentrée, et que la deuxième ville du pays, Galway, avait manqué d'eau potable pendant six mois. Pourtant, les dépenses de défense sont quasiment symboliques dans ce pays. Tout cela pour dire que, s'il y a aujourd'hui des questions graves à résoudre en matière de prélèvements obligatoires, il ne faut pas oublier non plus l'essentiel, le coeur du sujet.
Je voudrais m'adresser maintenant à notre collègue Gilles Carrez, rapporteur général pour la sixième année consécutive. Cette année, on a le sentiment qu'il nous invite à applaudir la rupture tranquille. On pourrait se demander s'il ne nous invite pas à brûler ce qu'il a adoré hier.