Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le ministre, chers collègues, je voudrais revenir un instant sur notre très intéressante discussion au sujet des prélèvements obligatoires.
Madame la ministre, vous connaissez bien le monde anglo-saxon, les États-Unis. Cette discussion me remet en mémoire une souscription lancée par la revue Jazz Magazine, il y a quelques années, pour venir en aide au percussionniste Sam Woodyard, qui joua pendant très longtemps dans l'orchestre de Duke Ellington et qui crevait sur une paillasse au fond de Harlem parce qu'il ne pouvait pas se payer sa dialyse rénale.
Certes, les prélèvements obligatoires sont beaucoup plus bas aux États-Unis que chez nous, mais tout de même ! Ma ville de Limoges est jumelée avec une ville de Caroline du Nord. Il y a quelques mois, j'ai rencontré des chefs d'entreprises français installés là-bas. Ils ne m'ont parlé ni de l'ISF ni des 35 heures. Ils m'ont demandé : est-ce que vous avez une idée du prix de la scolarité d'un enfant, ici, à Charlotte ? Est-ce que vous savez combien coûte une assurance maladie souscrite auprès d'une compagnie privée ? Ce sont des sujets sur lesquels il ne faudrait pas faire l'impasse.