Madame la présidente, madame la ministre de l'économie, des finances et de l'emploi, monsieur le ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, le projet de loi de finances pour 2008 traduit en termes budgétaires la politique que les Français ont appelé de leurs voeux au printemps dernier. Une nouvelle fois, force est de constater que nous respectons les engagements pour lesquels nous avons été élus. D'un côté, les Français souhaitent une baisse des prélèvements obligatoires et une augmentation du pouvoir d'achat. De l'autre, ils attendent un État plus efficace, plus soucieux de la bonne utilisation des fonds publics, qui réduise la dette et les déficits. Pour répondre à ces exigences, vous nous présentez un projet équilibré, responsable et volontariste, qui parvient à conjuguer l'assainissement de nos finances et la mise en oeuvre de nos grandes priorités politiques : la croissance, l'emploi, le pouvoir d'achat, l'investissement, la recherche. Il contribuera grandement à aller chercher ce point de croissance qui nous fait cruellement défaut depuis tant d'années.
En effet, ce budget marque un engagement fort en faveur du pouvoir d'achat et de la compétitivité : le renforcement du crédit d'impôt logement à 40 % pour la première année d'intérêts versés, la revalorisation des tranches de revenus et des seuils du barème de l'impôt sur le revenu ainsi que la prime pour l'emploi en sont la preuve ; la réforme du crédit d'impôt recherche, qui passe de 10 % à 30 %, va soutenir la recherche et l'innovation, qui constituent les pierres angulaires de la compétitivité de nos entreprises.
Ce budget est aussi un budget de vérité.
Oui, il faut dire la vérité aux Français comme l'a fait le Premier ministre. Nos concitoyens exigent d'ailleurs que nous apportions des solutions au problème des dépenses et du déficit chronique que connaît notre budget depuis trop d'années. À cet égard, vous êtes mal placés, mes chers collègues socialistes, pour nous donner des leçons.