La solution paraît pourtant d'une grande simplicité : pour réduire la dette, il faut avoir un budget excédentaire. Cela ne suppose pas, comme certains le pensent, une hausse des impôts : celle-ci entraîne toujours des effets démotivants sur le travail se traduisant in fine par une baisse de l'activité économique et une diminution des recettes issues des prélèvements obligatoires. Il existe un levier bien plus puissant pour transformer le déficit budgétaire en excédent : il s'agit de réduire les dépenses publiques. Ce doit être notre préoccupation prioritaire. Tous les pays ayant connu un redressement cette dernière décennie sont passés par cette étape. La part des dépenses publiques dans le budget est ainsi de 7,7 % en Suède et de 6,2 % en Finlande.
En France, il existe de nombreuses marges de manoeuvre qui pourraient permettre de réduire les dépenses publiques. Le plus gros gisement d'économies est à rechercher dans la gestion des ressources humaines. Le traitement des fonctionnaires absorbe, comme chacun le sait, pratiquement la moitié du budget de l'État. Le Président de la République a souhaité le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.