Monsieur Le Déaut, je vous rappelle que la commission a adopté un amendement dont je suis l'initiateur et dans lequel je propose que la forêt soit prise en compte comme puits de carbone dans le cadre du calcul des quotas de carbone. Mais la définition d'une plantation pérenne est différente de celle d'une exploitation forestière, d'une forêt entendue comme un ensemble. Je vous l'ai dit : sur le fond, je n'ai pas d'objection de principe à votre amendement, mais la plantation pérenne peut se limiter à planter un arbre dans le fond de son jardin. Or nous savons pertinemment, vous comme moi, qu'alors, ça ne sert à rien ! Il serait plus utile de raisonner sur des massifs ; et encore faudrait-il préciser la nature des plantations car tous les arbres n'ont pas la même capacité de stockage en fonction de la gestion de la forêt. En effet, si la gestion est saine, elle permet d'entretenir le puits de carbone, mais si la forêt n'est pas entretenue, il peut y avoir l'effet inverse, et la forêt devient émettrice de gaz à effet de serre. C'est pourquoi j'ai un avis mesuré sur votre amendement. Mais, bien évidemment, je n'y suis pas radicalement opposé si l'on raisonne en termes de massif forestier et non pas à partir de plantations individuelles. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe UMP.)