Eh bien, ces amendements posent un objectif global concernant les forêts. Monsieur Grouard, « pérenne » est un mot français, qui décrit une chose qui dure ; ce qui veut dire que si l'on plante un arbre, il ne faut pas le couper tout de suite.
Monsieur le rapporteur, nous ne sommes pas dépourvus d'outils pour mesurer la captation de carbone. Si nous nous dotions – c'est un rêve – d'un plan de reforestation des villes françaises, nous calculerions la surface sur laquelle nous entendons planter des arbres, et cette mesure nous permettrait de connaître les gains en carbone qu'il serait possible de réaliser. Vous connaissez le phénomène de la photosynthèse et vous savez que, lorsque l'on fabrique de la cellulose, des molécules de carbone qui se trouvent dans l'atmosphère se fixent dans cette substance. Dans le cadre d'un plan de reforestation, nous mesurerions la croissance globale des arbres chaque année, en fonction de ce que nous en savons dans nos climats tempérés, et nous connaîtrions ainsi la quantité de carbone captée.
C'est un point important, monsieur Soisson. Je pense que notre proposition aurait dû figurer à l'article 2, mais l'amendement qui y tendait a été refusé. C'est pourquoi j'ai co-signé l'amendement n° 613 – monsieur Chassaigne, vous qui, d'habitude, êtes si perspicace, auriez dû mieux le lire.