Autre argument récurrent : c'était dans le programme électoral de Nicolas Sarkozy, dites-vous. Je note au passage que ce projet ne figurait pas dans le programme en question.
S'il suffisait de prendre exemple sur d'autres pays et d'imiter leurs dispositifs, on courrait parfois au désastre. Nous avons d'ailleurs failli le faire : vous nous disiez récemment encore que les États-Unis étaient l'exemple à suivre en matière financière – on voit où cela nous a menés ! – ou encore en matière de fonds de pension qui, selon vous, étaient la solution à adopter pour résoudre le problème des retraites. Vous le voyez : il faut éviter de prendre pour exemple des pays qui commettent des erreurs graves.
En somme, ce projet de loi se résume à la soumission de la télévision et de la radio publiques au pouvoir, à l'asphyxie du service public qui aura désormais moins de moyens – l'objectif étant peut-être, d'ici à quelques années, de privatiser une nouvelle chaîne de télévision et d'y étendre les coupures publicitaires – et, enfin, aux importants cadeaux offerts à des opérateurs privés, amis du pouvoir. S'il en est encore temps, je fais donc appel à votre sagesse : renonçons à cet article !