Monsieur le président, madame la ministre, messieurs les secrétaires d'État, chers collègues, j'entends cette exclamation : « Incroyable ! », aussitôt qu'on démasque ce qui se cache dans votre texte sous de vaines apparences. Mais non ! C'est la vérité, la vérité vraie. Seulement, elle vous choque.
Au demeurant, nous sommes très honorés par la présence d'autant de secrétaires d'État dans l'hémicycle, même si la désertion des bancs de l'UMP par nos collègues a permis au ministre sentinelle, M. Karoutchi, d'aller se coucher !
La modernisation de l'économie, que vous affirmez vouloir entreprendre, pose la question de ses finalités et de ses valeurs. Pour nous, ce qui est moderne, c'est la solidarité, l'égalité, la citoyenneté, l'écologie, la parité, la justice fiscale, les services publics – qui sont pour vous autant de gros mots. Pour nous, une économie moderne doit s'inscrire dans une volonté de développement durable, dans une logique de transformation sociale, d'épanouissement des individus dans leur travail et dans leur vie personnelle.
Évidemment, madame la ministre, bien que je ne m'exprime pas en anglais, il s'agit d'un français qui vous est étranger, parce que nous n'avons pas les mêmes valeurs. Les vôtres sont cotées au CAC 40 et les miennes au Panthéon.