Chacun aura deviné, je crois.
Nous sommes bien loin de l'intérêt général.
Une loi fourre-tout donc, mais aussi à tiroirs, avec des impacts non affichés mais bien réels sur l'accroissement de la fragmentation du travail, la précarisation des salariés, la fin annoncée du petit commerce urbain, périurbain ou rural, face à la déréglementation de l'implantation des grandes surfaces. Et l'essentiel passe à la trappe.
L'essentiel, c'est bien en effet la croissance de nos PME, beaucoup trop petites aujourd'hui et insuffisamment innovantes, si on les compare aux PME européennes, notamment allemandes, dont la création d'emplois et le développement sont ainsi bridés. Le point de croissance, madame la ministre, il est là.
Les principaux leviers de développement des PME sont bien connus. Ils sont de trois ordres : l'innovation par une aide à la recherche et au développement, au partenariat entre recherche publique et recherche privée ; le développement des actions à l'exportation ; l'accompagnement de la croissance des PME, en majorité sous-capitalisées et en manque de fonds propres. Sur ces trois points, la situation dans notre pays est très alarmante.
Premier point, l'innovation. Malgré les souhaits exprimés par la ministre de la recherche et de l'enseignement supérieur, nous sommes bien loin des objectifs de Lisbonne, qui prévoyaient 3 % du PIB consacrés à la recherche.