À nouveau, un amendement important permet de rappeler que 50 % des diplômés de médecine générale n'exercent pas, que l'âge moyen d'installation en cabinet de médecine générale est de trente-neuf ans, ce qui explique la situation actuelle de pénurie et de mauvaise répartition.
Je dois dire, madame la ministre, que ni votre texte ni vos arguments ne facilitent la tâche des parlementaires, de quelque horizon qu'ils viennent. Le texte ne propose pas grand-chose, pour ne pas dire rien. La seule mesure explicite est celle des numerus clausus régionaux à l'article 15. Le reste, c'est de l'attractivité, de l'environnement, mais ce n'est pas véritablement de la régulation.
La question posée par cet amendement, auquel je pourrais, à titre personnel, sans doute souscrire, est celle de la régulation, à laquelle vous semblez renoncer. Sur ce sujet, vous avez fait tant de promesses, tant d'effets d'annonce en unes de grands quotidiens de l'après-midi, que nous pensions que le projet de loi n'était qu'un support, que des amendements du Gouvernement et de la majorité viendraient l'enrichir pour donner de la consistance à la régulation de l'implantation des médecins. Or, s'ils arrivent, c'est au compte-gouttes.
Au fond, que voulez-vous faire réellement ? En rester au texte initial ? Dans ce cas, on peut fermer tout de suite le dossier : le désert médical est là et vous n'y apportez pas de solution avant quinze ou vingt ans. D'autres, après vous, devront prendre des mesures sans doute beaucoup plus coercitives.
Voulez-vous mettre en place des obligations de service liées à des bourses d'études ? J'ai cru comprendre que le rapporteur y était favorable. On peut en discuter.
Plusieurs intervenants, dont le président de cette séance lui-même, se sont exprimés sur la possibilité de plafonner, voire de geler, les installations dans les zones trop dotées en médecins généralistes, et – cela vient d'être décidé – en infirmières.