Dans certaines zones, les prix sont exorbitants, l'offre ne correspond plus aux attentes des personnes en termes de taille ou de localisation. Les Français, il faut le dire, sont de plus en plus inégaux devant le logement. Quant aux plus pauvres, ils ne s'en sortent plus. Beaucoup d'hommes, de femmes et d'enfants vivent dans des conditions indignes d'un pays comme la France, même si les difficultés sont d'intensité très variable d'un territoire à un autre.
Sur ce front, les élus sont en première ligne. Leurs permanences sont assaillies par les ménages qui cherchent un logement parce qu'ils sont mal logés ou parce qu'ils souhaitent évoluer dans leur parcours d'habitation. Les élus savent aussi mieux que personne combien les territoires pâtissent de cette crise, qui diminue leur attractivité.
Les origines de cette situation sont simples : pendant vingt ans, notre pays a construit deux fois moins de logements qu'il n'en fallait. Et il me faut une certaine dose de mansuétude pour ne pas montrer du doigt ceux qui en portent la grande responsabilité. Je me contenterai d'indiquer qu'il n'a pas été suffisamment tenu compte du dynamisme démographique de la France, du vieillissement de notre parc de logements, de la multiplication des foyers sous le triple effet du développement du célibat et de la décohabitation, du vieillissement de la population, ainsi que de la recherche d'un meilleur confort de notre habitat.