La majorité a pensé, et la preuve en est que nous proposons l'instauration des pôles de santé.
Cette notion, nouvelle, de pôles de santé n'a rien à voir avec celle de maisons de santé pluridisciplinaires. Je le répète : les pôles de santé, qui sont conçus à l'échelle d'un bassin de vie, ont vocation à regrouper plusieurs maisons de santé pluridisciplinaires. Je souligne qu'ils peuvent disposer de cabinets satellites, qui permettent de soigner les patients qui vivent loin du centre du territoire. Il n'est en effet pas question de tout regrouper au chef-lieu de canton – j'emploie un terme connu de tous – pour créer un désert tout autour.
Ce bassin de vie est la réalité qui permet d'assurer de façon permanente non seulement les soins bien sûr, mais aussi le partage des outils informatiques, l'exercice sous des statuts qui peuvent être divers, ou encore l'accueil de stagiaires, mentionné tout à l'heure par Michel Raison.
Tout cela fonctionne déjà dans mon département ; Mme la ministre a pu le constater par elle-même. Cela ne peut peut-être pas être imité partout, mais je pense que certains territoires pourraient utiliser cette structure nouvelle que sont les pôles de santé.
Je rejoins Pierre Méhaignerie quand il souligne qu'il faut faire attention à la pléthore d'aides aujourd'hui proposées. Pour recevoir de telles subventions des collectivités territoriales et a fortiori de l'État, je crois qu'un projet médical, un projet de territoire, préalable est nécessaire.