Monsieur le Premier ministre, le consensus national, même daté et reposant sur des évolutions diverses, est capital. La force de la France, dans les politiques étrangère et de défense, c'est d'avoir un certain nombre d'axes de consensus. Or, aujourd'hui, ce consensus, vous le brisez, y compris dans votre majorité. C'est pour cela que vous n'avez pas voulu de vote au Sénat, parce que vous saviez que vous n'auriez pas la majorité au sein de la Haute assemblée. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.) C'est pour cela que vous avez choisi une procédure qui contraint vos députés, certains l'ont dit, à voter oui parce qu'ils veulent vous soutenir.
Monsieur le Premier ministre, vous avez parlé de vérité. Permettez-moi de vous en rappeler une : avant le 1er mars, l'article 50-1 de la Constitution n'était pas applicable ; on ne pouvait pas obtenir un débat par référence à cet article. Dès qu'il a été applicable, nous en avons la preuve, le président du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche, a demandé à la conférence des présidents l'application de cet article 50-1. Cela lui a été refusé. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)