Monsieur le Premier Ministre, vous ou votre ministre de la défense l'avez dit : ce sont au total 900 officiers, sous-officiers et hommes du rang qui iront dans les états-majors de l'OTAN. Ceux-là ne seront pas disponibles pour constituer le noyau d'une future force européenne.
À vrai dire, l'Europe de la défense n'a avancé significativement que pendant trois ans, de 1999 à 2002, en particulier lors du sommet de Saint-Malo entre la France et l'Angleterre. Pourtant, nous n'étions pas membre du commandement intégré de l'OTAN.
Vous nous dites que l'Europe de la défense va être plus facile parce que les préjugés qu'auraient contre nous un certain nombre de pays européens vont disparaître. Je ne le crois pas. Au contraire, si la France rentre dans le rang, je pense que ce sera une raison supplémentaire pour ces pays de ne pas bouger. L'histoire nous départagera, monsieur le Premier ministre.