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Intervention de François Baroin

Réunion du 17 mars 2009 à 15h00
Débat et vote sur la déclaration du gouvernement relative à la politique étrangère

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Baroin :

Il y a une grande part d'utopie dans le fait d'imaginer qu'en réintégrant le commandement militaire de l'OTAN, on pourra modifier en profondeur plus qu'un état d'esprit, plus qu'un mode de fonctionnement, en fait, une véritable culture qui vient de loin et qui ne s'arrêtera pas demain. Je pourrais naturellement développer bien d'autres arguments, mais le temps est compté et les dés ont déjà roulé.

Vous me direz que l'utopie d'aujourd'hui peut être la réalité de demain. On a envie d'y croire, un peu comme un pari de Pascal.

Monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre des affaires étrangères, c'est bien sur des fondements d'actualités, et non sur l'attachement à une décision prise il y a plus de quarante ans, que s'organise ce débat. C'est bien à la lumière de l'évolution dangereuse, chaotique et incertaine du monde dans lequel nous vivons et de notre organisation mondiale que l'on mesure le mieux la singularité et la puissance du « non » exprimé par le président Jacques Chirac lors de la gestion de la question irakienne. C'est ainsi que les positions des uns et des autres peuvent se comprendre.

Quatre de vos prédécesseurs, monsieur le Premier ministre, ont exprimé des réserves et des oppositions. Je suis convaincu de la sincérité de leur démarche. Sur des sujets comme ceux-là, l'expérience, la conviction et l'intuition l'emportent très largement sur les postures : cela doit nous interpeller. Hubert Védrine, ancien ministre socialiste des affaires étrangères, dont la parole est écoutée, s'interroge aussi. Il s'est exprimé publiquement en défaveur de cette évolution. Tout cela compte et permet d'éclairer notre débat.

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