Il y a bien sûr la question très importante de l'indépendance. Pour qu'il n'y ait pas de faux débat, j'écarte tout de suite la question de savoir si, oui ou non, nous abandonnons notre indépendance nucléaire. Il n'en est pas question. Et dans les textes, juridiquement, nous conservons totalement notre indépendance nucléaire, de même que nous conservons la possibilité d'engager ou non nos troupes.
Mais l'indépendance, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs de l'UMP, ce n'est pas simplement une question juridique. C'est une question de volonté, et une question pratique. Au moment de la deuxième guerre d'Irak, qui peut croire que si nous avions réintégré le commandement militaire de l'OTAN, la France aurait pu – car si l'on parle de l'Allemagne, elle n'était pas à la tête de ce mouvement –, avec la vigueur qu'elle a suscitée, prendre la tête d'un mouvement qui était juste et qui a fait école partout dans le monde ? Nous aurions été dans l'incapacité pratique et politique de le faire. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)