Madame la secrétaire d'État en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat, ma question porte sur le projet d'aménagement de l'autoroute A10 pour le contournement de l'agglomération de Tours, plus connu sous l'appellation « A10 bis ».
Depuis quelques années, il apparaît indispensable de prévoir des aménagements afin de réduire les nuisances engendrées par l'augmentation du trafic sur l'autoroute A10, qui concernent les villes de Saint-Pierre-des-Corps et de Tours. Ce trafic résulte pour une part non négligeable des déplacements domicile-travail des habitants du département et de la région, mais aussi de flux de transit d'automobilistes venant du nord ou du sud.
Une fois la décision de principe prise – et nous espérons que le Gouvernement est prêt à reconnaître la nécessité de ces aménagements –, plusieurs tracés seront envisageables. Je veux insister sur le fait que l'option retenue devra, d'une part, permettre un réel détournement du trafic afin de transformer l'actuelle A10 en une voie urbaine entre Tours et Saint-Pierre-des-Corps et, d'autre part, répondre aux exigences du Grenelle de l'environnement en matière de nouvelles infrastructures de transport.
Dans ce contexte, la réflexion doit être globale et prendre en considération une approche intermodale des transports dans l'ensemble du département et de la région. Vous le savez, le trafic va évoluer avec l'arrivée de la future ligne à grande vitesse Sud-Europe-Atlantique. On évoque le développement, indispensable, du ferroutage, la création d'une autoroute ferroviaire entre l'Île-de-France et l'Espagne. Cela ne doit évidemment pas nous conduire à multiplier les nouvelles infrastructures routières.
Par ailleurs, il ne s'agit pas de reporter sur d'autres endroits du département les nuisances actuellement subies par les communes du coeur de l'agglomération. Le sud de celle-ci, en particulier les communes de Veigné, Esvres-sur-Indre et Chambray, subissent aujourd'hui très fortement l'impact du passage de l'A10 actuelle et de l'A85, et le seront davantage encore par celui de la future LGV Sud-Europe-Atlantique. Il ne serait donc pas acceptable que le tracé retenu pour la future A10 bis entraîne la création de nouvelles infrastructures et, partant, de nouvelles nuisances pour cette partie du département.
Le Gouvernement a annoncé sa volonté d'approuver le schéma national des infrastructures et des transports à l'automne 2009. Je souhaiterais donc savoir, madame la secrétaire d'État, quelles sont aujourd'hui les options privilégiées pour le tracé de l'A10 bis.