Monsieur le député, j'ai déjà répondu à vos questions lors de mon intervention. ( « Eh oui ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Peut-être n'écoutiez-vous pas et discutiez-vous avec votre voisin !
Mon déplacement en Nouvelle-Calédonie s'est, à mon sens, formidablement passé. A plus de 20 000 kilomètres peut-être ne vous en êtes-vous pas rendu compte ? Des parlementaires qui jouissent, eux, d'une vraie légitimité (Protestations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche), auprès de leur population sont là pour en témoigner.
Je suis arrivé à l'aéroport qui est à près de trente kilomètres de Nouméa. On m'a expliqué que la situation était compliquée, qu'il y avait beaucoup de grèves, que j'arrivais même un jour de grève générale. On m'a conseillé de prendre un hélicoptère pour rallier le haut-commissariat, afin d'éviter le péage de l'autoroute, où étaient massés de nombreux manifestants.
J'ai répondu que je n'avais peur de personne et que je voulais discuter avec tout le monde. C'est ce que j'ai fait pendant trois jours.
Je me suis arrêté, un quart d'heure après mon arrivée, au péage de l'autoroute et je suis allé à la rencontre des manifestants. J'ai entamé la phase de dialogue. Cela faisait longtemps, très longtemps que l'on n'avait pas dialogué avec eux.