…dans laquelle leur place n'est pas claire. Notre ancienne collègue Mme Vernaudon avait fait voter un amendement permettant aux personnes originaires d'outre-mer vivant en métropole d'émarger sur des crédits alloués aux collectivités d'outre-mer. Mais ce système n'est pas satisfaisant, car l'on ne sait pas selon quel critère il sera mis en place, ni de quel montant il disposera.
Il faut au contraire faire apparaître clairement l'enveloppe consacrée aux personnes originaires d'outre-mer vivant en métropole. En outre, d'après les indications que vous nous avez données, il semble que des menaces pèsent sur les congés bonifiés, qui relèvent cependant de la même logique : compenser la distance entre la personne qui travaille et sa famille.
Aujourd'hui, vous nous proposez – si j'ai bien compris – de remplacer les congés bonifiés par l'étalement des vacances et l'attribution de chèques vacances.
Quand j'étais directrice de l'Agence nationale pour l'insertion et la promotion des travailleurs d'outre-mer, on avait proposé à peu près la même opération pour les chèques vacances. Une dotation claire a été remplacée par des chèques. Deux ans après, la dotation a été supprimée. Aussi vos intentions ne laissent présager rien de bon !
Que comptez-vous faire pour les congés bonifiés ? Comment des familles pourraient-elles partir en vacances au mois de mars ou de juin ? Qu'allez-vous faire, monsieur le secrétaire d'État, pour garantir aux personnes originaires d'outre-mer qui vivent en métropole, d'une part, la possibilité de rentrer au pays, grâce à la continuité territoriale, et, d'autre part, le droit aux congés bonifiés, auxquels ils sont particulièrement attachés ? (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)