Franchement, comment peut-on proposer de priver pendant deux mois des demandeurs d'emploi de leur indemnité, quand moins de la moitié d'entre eux sont indemnisés et que plus de la moitié de ces derniers ne touchent même pas mille euros par moi ? Et vous proposez sereinement de les priver de leur indemnité pendant deux mois ! Deux mois, ce n'est rien : ils n'auront qu'à vivre d'amour et d'eau fraîche !
En général, lorsqu'on est au chômage, on n'a pas la tête à ça, tout occupé qu'on est à se demander avec angoisse de quoi sera fait le lendemain, comment on va payer le loyer ou la cantine des enfants, ou faire face aux dettes qui s'accumulent. Dans une telle situation, le premier mouvement n'est certainement pas de refuser un emploi possible ! Ce texte souffre donc d'emblée d'un vice de forme.
À l'affirmation selon laquelle le système français serait particulièrement généreux, j'opposerai les chiffres suivants : les dépenses publiques consacrées aux demandeurs d'emploi représentent 2,52 % du PIB en France, 3,32 % en Allemagne et au Danemark 4,26 %. Il y a donc des systèmes nettement plus généreux que le système français.