Il y a, dans notre pays, 1,7 million de déficients visuels, soit à peu près 3 % de la population, dont les deux tiers sont des personnes âgées de plus de soixante ans. Pourtant, il s'agit d'un handicap encore trop souvent méconnu.
Dans la loi du 11 février 2005, il est question de l'égal accès de tout à tous. Cela englobe bien évidemment la notion d'accessibilité dans tous les sens du terme. Or, on pense toujours au handicap moteur. Mais le handicap visuel appelle des initiatives qui peuvent améliorer le confort de tous. Je pense, par exemple, à la vocalisation des feux tricolores, des appareils ménagers ou aux logiciels de reconnaissance vocale qui ne sont d'aileurs pas utilisés uniquement par des personnes malvoyantes.
L'évolution technologique, en particulier avec l'utilisation d'Internet et de la robotique, permet aujourd'hui de faire de nouveaux progrès. Les étudiants non voyants bénéficient, grâce à l'informatique, d'un accès beaucoup plus aisé aux savoirs.
Madame la secrétaire d'État, l'objectif de la loi de 2005 est qu'un jour le handicap ne soit plus considéré comme une situation d'exception, mais qu'il soit intégré dans la réalité de la vie quotidienne et donc traité en tant que tel dans tous les domaines de la vie courante. Le handicap visuel fait, dans la majeure partie des situations, partie de ce quotidien. Comment comptez-vous faire pour qu'il soit pris en compte partout ?