Madame la secrétaire d'État, vous vous êtes engagée avec volonté et détermination dans la réforme de l'allocation adulte handicapé, dont nous souhaitons bien sûr qu'elle remplisse au mieux les deux missions qui sont les siennes : garantir un revenu minimum pour les personnes momentanément ou définitivement éloignées de l'emploi ; mais aussi, et peut-être surtout, offrir aux personnes handicapées qui ne travaillent pas un tremplin vers l'emploi.
Les avancées sont significatives. Je voudrais les souligner, même si trop de personnes handicapées sont encore confrontées à des difficultés financières et à des difficultés pour trouver un emploi. Vous avez déjà répondu en partie à ces questions, mais pouvez-vous, madame la secrétaire d'État, nous dire où nous en sommes de la revalorisation du montant de l'AAH, et de l'actualisation des revenus trimestriels en fonction des revenus ? Pouvez-vous nous informer sur les possibilités de cumul de l'AAH avec un revenu d'activité, car il faut prendre en compte l'insertion professionnelle des personnes handicapées et mieux reconnaître la qualité de travailleur handicapé ? Où en sommes-nous de la nécessaire garantie que l'effort consenti pour l'exercice d'une activité ne conduise pas à une diminution rapide de l'allocation ? Le Médiateur de la République a lui-même souligné ce problème il y a quelques semaines.
Enfin, la mission d'experts chargée par le Gouvernement de concevoir un nouvel outil d'évaluation de la situation des personnes handicapées au regard de l'emploi va-t-elle conduire à une réforme en profondeur des compléments de l'AAH, qui viendront désormais en priorité compléter les revenus des personnes dans l'incapacité complète de travailler ?