La loi du 11 février 2005 a notamment concrétisé le principe de l'accès à tout pour tous.
En matière d'accessibilité, les enjeux sont majeurs, car un délai a été posé pour une France accessible d'ici à 2015. Les associations qui agissent pour que soit atteint cet objectif s'inquiètent du manque d'impulsion politique à la hauteur de ces enjeux.
Pour accélérer la prise de conscience par le plus grand nombre, des adhérents de l'Association des paralysés de France viennent de partir ce matin de Clermont-Ferrand pour effectuer un « relais pour l'accessibilité » de 1 000 kilomètres jusqu'à Paris. Un petit garçon de sept ans, Noé, a ouvert la course. Ce périple routier en fauteuil roulant a pour objectif de démontrer dans chaque ville étape les réussites et défauts d'aménagement d'accès aux personnes en situation de handicap – handicap moteur, bien évidemment, mais aussi visuel ou auditif. Parmi les participants, un sportif de haut niveau, Philippe Tintillier, qui parcourra sur son fauteuil athlétique les dix étapes. Ce soir, il est arrivé à Moulins, après avoir roulé pendant 105 kilomètres.
Certes, vous l'avez rappelé, madame la secrétaire d'État, un observatoire de l'accessibilité va être créé et une clarification sur la mise en place des commissions communales vient d'être effectuée.
Mais ne pensez-vous pas que nous devons aller plus loin, notamment en créant une agence nationale pour l'accessibilité universelle impulsant tous les opérateurs publics et privés pour rendre bâtiments et moyens de transport accessibles ? Les chantiers de l'accessibilité ne sont-ils pas, dans le cadre du plan de relance, un vecteur appréciable pour le soutien de notre économie ? (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)