Madame la secrétaire d'État, vous avez longuement évoqué, dans votre propos liminaire, la situation des maisons départementales des personnes handicapées. J'ai noté que vous vous étiez engagée à régler, dans le courant de l'année 2009, la question de la mise à disposition des personnels de l'État. Cela me semble en effet la condition d'un fonctionnement harmonieux des maisons, car la stabilité des équipes est indispensable pour que les agents soient correctement formés, motivés et efficaces.
Pour ma part, je souhaite centrer mon propos sur les missions nouvelles qui ont été dévolues aux MDPH depuis la conférence nationale du handicap et l'annonce du pacte national pour l'emploi des personnes handicapées. En effet, vous avez souhaité faire de l'accès à l'emploi un axe fort de la politique du handicap. Sur le plan des principes, on ne peut que souscrire à un engagement qui répond bien à la demande des associations, lesquelles souhaitent que l'on garantisse l'accès de tout à tous. L'emploi n'est-il pas, en effet, le premier lieu de socialisation, tout en permettant une amélioration du niveau de vie des personnes handicapées qui y accèdent ?
Confier aux MDPH le soin de réfléchir, dans le cadre de l'élaboration du projet de vie de la personne handicapée, à la possibilité de proposer une formation professionnelle etou un emploi est un choix rationnel si l'on veut maintenir la position de guichet d'entrée unique des MDPH. Cela suppose cependant que celles-ci disposent des personnes ressources capables d'effectuer ce diagnostic en lien avec les différents acteurs au service de l'emploi des personnes handicapées, tels que les Cap emploi ou l'AGEFIPH.