Après un an de travail, était venu le temps du Parlement. J'avais lu et entendu partout qu'il serait en retrait. Pas du tout ! Le Parlement a été à la hauteur du Grenelle, et il est même allé plus loin sur bien des sujets.
Monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur, 2 200 amendements ont été déposés, soit le plus grand nombre depuis le début de ce quinquennat. Cependant, ce nombre n'est pas le seul signe : aucun d'entre eux n'était un amendement d'obstruction ; aucune série de répétition ; c'étaient 2 200 amendements de passion, qui, d'où qu'ils viennent, tendaient à améliorer le texte. J'ai fait sortir tous les points de confort ou d'amélioration de ce texte, que vous pourrez relire au calme, tranquillement. C'est absolument stupéfiant !
Monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur, mesdames et messieurs les députés, c'est un très grand texte. Son examen, entamé il y a neuf jours, a été marqué par les vicissitudes de l'actualité : Afghanistan, crise financière. Pourtant, grâce à vous tous qui, à certains moments, êtes allés à l'essentiel de ce que vous aviez à dire, grâce aux présidences successives – permettez-moi d'avoir une pensée particulière pour celle de cet après-midi et de ce soir –, nous avons eu un débat au fond. Chacun a pu s'exprimer. Nous sommes quasiment en avance sur l'horaire nocturne prévu par les uns et les autres.
Ce texte, absolument essentiel pour l'avenir et qui a traversé à une actualité difficile, est un très grand texte. Plus de 180 amendements de la commission ont été adoptés. Plus de 150 de l'opposition – les trois groupes confondus – et environ 90 de l'UMP ont été adoptés, sachant que ce groupe est à l'origine de nombre d'amendements de la commission. Ces amendements ont quasiment tous contribué à améliorer le texte.
Dominique Bussereau, Nathalie Kosciusko-Morizet et moi-même n'avons pas ménagé nos efforts. Nous achevons ces débats un peu fatigués, vous aussi. Un an après le début de ce processus, le Parlement donne une mission claire à la société française et à nous, lundi à Luxembourg. Aucun amendement n'a constitué un recul par rapport au Grenelle. Tous apportaient précisions ou améliorations. Permettez-moi, mesdames et messieurs, de vous en remercier. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP, du groupe NC et du groupe SRC.)