L'article 44 indique qu'il conviendra de favoriser la médiation et la concertation. Je pense que ce sont là deux maîtres mots qui ont été un peu oubliés, car nombre de textes – au demeurant inutiles – nous ont parfois été imposés. Je pense notamment à Natura 2000, un texte qui va heureusement se trouver complètement périmé du fait de la loi que nous nous apprêtons à adopter. Il faudrait demander au Président de la République, bien placé actuellement en tant que président de l'Union européenne, de faire abroger d'urgence cette loi.
Je pense aux centaines, voire aux milliers d'emplois nouveaux que nous allons créer pour nos jeunes qui aiment la nature et qui, titulaires d'un bac plus cinq ou six, ne trouvent pas de travail. Former ces jeunes à la médiation et à la concertation en vue de l'examen des projets permettrait par ailleurs que les projets en question, mieux préparés, soient adoptés plus facilement.
En revanche, je préconise que l'on se tienne soigneusement à l'écart de certaines associations et fondations oeuvrant pour l'environnement – j'ai déjà eu l'occasion de parler du WWF, de Nicolas Hulot et de quelques autres –, qui feraient bien de se blanchir avant de penser à verdir ! (Protestations de M. Yves Cochet.) La Cour des comptes se pencherait utilement sur le sujet. Je me souviens que Mme Bachelot, alors ministre de l'environnement, et M. Lambert, ministre du budget, avaient demandé à l'Inspection générale des finances d'établir un rapport. Bien que ce rapport soit rapidement devenu très difficile à se procurer à l'Assemblée, j'en ai un exemplaire en ma possession, et sa lecture est très instructive. Il est troublant de constater que Mme Bachelot et M. Lambert ont quitté le Gouvernement peu de temps après la parution de ce rapport. Je mets en garde les ministres actuellement en charge de l'écologie contre les associations de protection de la nature : le jour où vous ne leur plairez plus, vous risquez d'être mis à la porte ! Il serait bon de savoir d'où ces associations tirent les moyens financiers considérables dont elles disposent – à la hauteur de leurs moyens d'influence. Pour le moment, elles échappent à toute forme de contrôle démocratique.