Il y a quelques minutes, vous étiez, mesdames les ministres, assises sur le même banc. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire. – Mme la ministre du logement rejoint le banc de Mme la ministre de l'économie.) Il est trop tard, madame Boutin ! (Rires.) Nous avons alors pensé que vous aviez peut-être des intérêts communs. Puis, madame Boutin, vous avez changé de banc et je me suis alors dit que des intérêts divergents commençaient à apparaître !
Madame la ministre du logement, vous avez été, voici peu de temps, rapporteure du projet de loi sur le droit au logement opposable. Nous avons alors connu de belles batailles pour offrir un logement à toute personne qui en a besoin, quel que soit son niveau économique, social ou culturel, et qui en fait la demande. On pouvait alors affirmer que la République se donnait enfin les moyens de répondre à une vraie solidarité ! Vous avez aujourd'hui des responsabilités ministérielles. Vous pouvez donc mesurer les besoins en matière de financement de logements classiques, de PLAI et de dispositifs spécifiques en faveur des populations fragilisées. Or vous savez mieux que personne aujourd'hui qu'on a asphyxié certains financements. Le 1 % a été « siphonné » au bénéfice de l'ANRU, cette rénovation urbaine dont nous avons pu encore mesurer, ce matin, les retards, les coûts, et la diminution des enveloppes destinées à des projets essentiels.