Malgré toute l'estime que j'ai pour le président Warsmann, et malgré ses talents de juriste, je crois que, dans cette affaire, il fait fausse route. Pour les mêmes raisons que Bertrand Pancher et Jérôme Chartier, il ne me paraît pas inutile de donner le signal que l'esprit de cette réforme est de promouvoir une République plus efficace et moins onéreuse pour les citoyens. Dire qu'il y aura moins de ministres pour plus d'efficacité, et que si l'on souhaite augmenter leur nombre, il faudra un débat au Parlement, voilà un signal fort et une preuve de maturité politique ! Savez-vous, mesdames, messieurs de l'opposition, qui réclamez la proportionnelle, qu'en Italie, où le Parlement est élu à ce scrutin, le dernier gouvernement Prodi comptait près d'une centaine de ministres ? Et en Bosnie, pays qui a malheureusement bien du mal à exister, ils sont trois cents ! (Murmures sur divers bancs.)