Je déplore qu'un texte comme celui-ci ne recueille pas l'unanimité puisque aussi bien le groupe de la Gauche démocrate et républicaine que le groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche ne s'associent pas à la démarche. Alain Néri l'a rappelé tout à l'heure, les précédents projets de loi de lutte contre le dopage avaient fait l'unanimité. Ils n'étaient certes pas parfaits mais nous avions su nous rassembler pour exprimer un vote positif. Ce n'est pas le cas aujourd'hui, je le regrette parce que nous donnons au monde sportif une mauvaise image.
Comme je l'ai annoncé dans la discussion générale, le groupe Nouveau Centre votera ce texte, même si, je l'ai dit, la procédure d'urgence ne nous semblait pas indispensable : nous aurions pu attendre.
Cela étant, le texte qui nous est soumis contient des dispositions positives et les amendements adoptés vont dans le bon sens, je pense notamment à un amendement de Denis Jacquat. L'amendement de Jacques Myard, que j'ai voté, allait lui aussi dans le bon sens, mais l'Assemblée ne l'a pas adopté.
Alain Néri, pour qui j'éprouve malgré tout beaucoup d'amitié – heureusement – a beaucoup parlé d'équité. Il a raison, mais si on ne sanctionne pas fermement certains sportifs, lorsqu'on ne peut pas faire autrement, il n'y a plus d'équité. Nous devons ainsi faire preuve d'un certain courage.
Quant à Mme Buffet, qui a été en charge de ces responsabilités durant de nombreuses années et qui a oeuvré efficacement dans ce domaine, elle a parlé des fédérations. J'ai envie de lui demander le poids qu'elle pense avoir eu sur toutes les fédérations. Elle se souvient certainement des difficultés auxquelles elle a dû faire face, et nous savons que ses successeurs sont et seront confrontés aux mêmes problèmes.
Je ne dis pas pour autant qu'il ne faille pas agir auprès des fédérations – et je sais que le secrétaire d'État en charge des sports, en tant qu'ancien sportif de haut niveau, se sent particulièrement concerné. Les compétions de rugby par exemple sont de plus en plus rapprochées, et nous nous souvenons des difficultés éprouvées par l'équipe de France lors de sa préparation pour la Coupe du monde, ou par les clubs pour jouer la coupe d'Europe. Nous savons que les risques de blessure sont dès lors de plus en plus probables. Je ne jetterai donc aucun anathème dans ce domaine. Simplement, je crois que nous devons essayer d'être le plus efficaces possible.
En tout cas, je vous remercie, monsieur le secrétaire d'État, pour ce que vous proposez de faire à travers ce texte. C'est une avancée. Il faut continuer dans cette voie, et nous sommes là pour vous encourager. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)