Nous arrivons à la fin d'un débat qui n'en a pas été un puisque nous n'avons pas pu aller au fond des choses. Je le regrette profondément car c'est la première fois, mes chers collègues, que nous ne voterons pas à l'unanimité un texte de loi sur le dopage.
Nous souhaitons tous renforcer la répression du trafic des produits dopants. Lors de l'examen des lois précédentes sur le sujet, nous avons toujours mis en avant la nécessité d'être intraitables avec les pourvoyeurs, qui sont de véritables trafiquants de drogue mettant en péril, par leur action perverse, la santé physique et morale de nos jeunes, avec toutes les conséquences à long terme que cela peut avoir sur leur vie d'homme, comme l'a très justement souligné Marie-Georges Buffet.
Nous ne pouvons pas nous contenter de ce que vous proposez, à savoir une simple mesure de pénalisation à l'encontre des sportifs. Nous sommes d'accord en revanche, et à 100 %, pour renforcer l'action pénale contre les pourvoyeurs, afin de détruire les filières – nous l'avions d'ailleurs fait dans les lois précédentes en assimilant le pourvoyeur à un trafiquant de drogue et en doublant les peines.
Nous ne dirons pas que le sportif qui se dope est simplement une victime. Marie-Georges Buffet a décrit avec beaucoup d'émotion la situation, et je la comprends car j'ai moi-même connu personnellement des jeunes sportifs qui ont vécu ce drame !