Nous sommes plusieurs ici à bien connaître les problèmes du dopage, car cela fait de nombreuses années que nous en débattons. Comme un précédent orateur, j'ai réalisé moi-même un certain nombre de contrôles antidopage. Nous savons bien qu'il y a en permanence une course entre les laboratoires et ceux qui conseillent les sportifs – même si, comme l'a souligné M. le secrétaire d'État, ces derniers sont de mieux en mieux informés sur le dopage et les substances qu'ils peuvent, ou non, prendre.
Un problème que nous connaissons bien se pose toutefois aujourd'hui dans notre pays, où nous sommes parfois confrontés à des sportifs étrangers qui sont entrés sur le territoire avec des substances interdites en prétextant que les listes de leur fédération nationale ne correspondent pas aux listes des fédérations internationales.
Il convient de faire cesser une telle hypocrisie, d'autant que l'AMA a été mise en place : ces sportifs doivent désormais savoir que des règles existent dans leur pays et qu'ils ne peuvent plus faire preuve de mauvaise foi en entrant sans ordonnance sur notre territoire avec de tels produits.
Alors que M. le secrétaire d'État a rappelé qu'en France très peu de personnes, parmi lesquelles, il est vrai, des médecins, ont été impliquées et condamnées, toutefois, monsieur Néri, vous avez eu raison de préciser que certains pays étrangers font preuve d'un vrai laxisme. Or, si nous voulons lutter contre celui-ci, il faut à la fois respecter nos engagements internationaux et s'étonner publiquement que ces mêmes pays comptent un nombre supérieur à la moyenne de personnes asthmatiques ou allergiques, car c'est en dénonçant publiquement les problèmes que nous parviendrons à les résoudre. Au contraire, si nous restons confinés dans nos hémicycles, dans des cercles restreints ou dans nos fédérations, nous ne le pourrons pas.
Un député, me semble-t-il, du groupe socialiste, a rappelé que toutes les mesures seraient prises dans le cadre d'une réglementation internationale. Sachez que François Rochebloine et moi-même sommes au Conseil de l'Europe très attentifs sur le sujet car il est très difficile, croyez-moi, de résoudre les difficultés que nous rencontrons avec nos homologues étrangers pour imposer, dans le cadre des règlements internationaux, des règles uniformes pour tous les pays.
Cet amendement permet de faire un pas en ce sens, puisqu'il vise à appliquer les règlements internationaux que nous avons signés. Il est, je le répète, de notre devoir de continuer à dénoncer toute dérive éventuelle.