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Intervention de Alain Néri

Réunion du 30 avril 2008 à 15h00
Lutte contre le trafic de produits dopants — Question préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Néri :

Or nous n'en étions tout de même pas à condamner le chien ! Il faut là aussi savoir raison garder.

En revanche, je suis très inquiet car le texte n'aborde à aucun moment la raison la plus évidente de la triche. En effet, qu'est-ce qui permet la triche ? Simplement l'absence de courage et de volonté pour condamner les autorisations d'usage à des fins thérapeutiques. C'est la plus grande hypocrisie qui soit et elle ne date pas d'aujourd'hui. Je me souviens que, lorsque j'étais rapporteur de la loi Buffet, j'avais eu l'occasion de consulter les registres de contrôle d'antidopage : à l'époque, lorsque M. X était contrôlé positif on estimait déjà que ce n'était pas grave, puisqu'il bénéficiait d'une autorisation d'usage à des fins thérapeutiques. Et encore a-t-on pu découvrir que, dans certains cas, une telle autorisation était antidatée.

C'est inacceptable et l'on sait bien que tous les athlètes qui le souhaitent trouveront toujours un médecin complaisant pour leur délivrer une autorisation d'usage à des fins thérapeutiques. S'ils ne le trouvent pas du premier coup, ils consulteront un deuxième médecin, voire un troisième et même au-delà. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.) Je dirai même plus : ils ne bénéficieront pas alors d'une ordonnance de complaisance, mais d'une ordonnance de complicité.

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