Madame Jeanny Marc, je voudrais vous le dire avec beaucoup de solennité : l'outre-mer, et singulièment la Guadeloupe, est aussi une préoccupation constante de la politique familiale du Gouvernement.
Dans le cadre de cette politique, nous avons décidé de mettre en place l'engagement du Président de la République relatif au droit opposable à la garde d'enfant, et nous venons de débloquer cinquante millions d'euros afin de créer, d'ici à la fin de l'année 2008, quatre mille places de crèche supplémentaires. Nous réfléchissons ainsi à l'accompagnement des familles, car il faut leur permettre de concilier activité professionnelle et vie familiale. Dois-je rappeler que la Guadeloupe connaît un taux de chômage de 24 %, et que ce chiffre atteint 56 % pour les femmes ? Confrontés à ce taux extrêmement élevé, nous souhaitons apporter des réponses en matière de garde d'enfants.
Madame la députée, vous citez des chiffres, mais l'estimation minimale du coût de la mise en place du droit opposable à la garde d'enfant – l'objectif étant de permettre la création de 400 000 places de crèche d'ici la fin du quinquennat – est de l'ordre de 1,5 milliard d'euros. Vous le constater, nous disposons de moyens très importants pour mener à bien cette politique.
Vous évoquez le recentrage des allocations familiales vers l'adolescence. Les associations familiales que j'ai reçues nous ont demandé de faire porter l'effort sur l'adolescence, parce qu'un adolescent coûte beaucoup plus cher dans le budget des familles.
Nous sommes interpellés sur la modulation des allocations rentrée scolaire. Là aussi, les familles ont souhaité qu'un effort supplémentaire soit fait pour l'entrée au collège, mais également au lycée. Nous menons actuellement des concertations sur ces sujets, car, avec Xavier Bertrand, notre objectif est de répondre à ces problèmes en menant une politique familiale équitable, juste et tournée vers les plus modestes.
Enfin, vous l'avez souligné, madame la députée, de nombreuses femmes sont à la recherche d'un emploi, commencent tôt ou finissent tard dans des emplois aux horaires atypiques ou décalés. En travaillant sur la diversité des modes de garde, comme nous le faisons, nous leur apportons une réponse par des mesures adaptées, comme la possibilité de bénéficier d'une assistante maternelle à domicile.
Tous ces moyens attendus par les familles, nous les déploierons parce que la politique familiale doit s'entendre d'une manière extrêmement globale. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)