Monsieur le Premier ministre, vous êtes en pleine forme ! Ce que les Français savent moins, c'est que vous êtes un affectif et que vous aimez faire des cadeaux : les plus gros aux plus riches et des petits aux plus pauvres (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire) : 15 milliards pour les privilégiés, seulement 25 millions pour les plus modestes ! Ainsi M. Forgeard, l'ancien patron de EADS, responsable de 10 000 suppressions d'emplois, est parti avec un chèque de plus de 8 millions d'euros. La riche héritière des Galeries Lafayette avait payé plus de 8 millions d'euros d'impôts ? Vous lui avez rendu 7,7 millions. Le patron de la Société générale perd 5 milliards d'euros sans le savoir ? Il est toujours en place ! (Applaudissements sur les bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine et du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche. – Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
En face, les conditions de vie se détériorent, les produits de base coûtent de plus en plus chers, des émeutes de la faim éclatent ici et là dans le monde parce que les agrocarburants chassent les cultures vivrières et provoquent l'augmentation des prix alimentaires, tant et si bien que le blé, le riz, le maïs, le lait, la viande sont devenus inabordables. Chez nous, monsieur le Premier ministre, nous avons connu au mois de mars une augmentation des prix de plus de 3,2 % provoquée par la hausse des prix des produits alimentaires. Il est temps de réagir. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Monsieur le Premier ministre, vous avez une occasion exceptionnelle, puisque nous allons présider l'Union européenne à partir du 1er juillet. Grâce au président de l'Assemblée nationale, nous avons rencontré avant-hier, à Dresde, des membres du bureau du Bundestag ? Deux vice-présidents nous ont demandé quelles étaient les priorités sociales de la présidence française.