… et dans l'esprit des membres de la commission et de M. le ministre du travail.
J'approuve pour ma part entièrement ce que vient de dire Alain Vidalies, et ce que d'autres ont dit avant lui. Nous sommes dans une logique de démantèlement du droit du travail et des droits des salariés. Voilà qui est grave.
Votre proposition de loi met en cause une partie importante des liens sociaux qui unissent nos concitoyens. Sur le plan économique, votre proposition ne servira à rien. Votre maître à penser, M. Sarkozy, parlait de « travailler plus pour gagner plus » – on incite d'ailleurs les salariés à travailler plus, mais où a-t-on vu qu'ils gagnaient plus ?
Vous nous dites aujourd'hui de consommer plus. Mais pour consommer plus, chers collègues de la majorité, encore faudrait-il avoir en poche de quoi consommer davantage ! Or qui peut aujourd'hui affirmer raisonnablement devant l'Assemblée qu'il n'y a pas aujourd'hui en France une baisse catastrophique du pouvoir d'achat d'un grand nombre de nos concitoyens ?
Monsieur le ministre, si vous aviez la volonté d'aider les plus modestes à accéder à la consommation, on pourrait peut-être vous suivre dans votre raisonnement. Mais vous aviez l'occasion de donner à un certain nombre de nos concitoyens la chance de disposer d'un pouvoir d'achat supplémentaire : vous pouviez donner un coup de pouce au SMIC.
Mais vous avez refusé ! Vous avez refusé de donner à un certain nombre de nos concitoyens le droit de consommer plus – et pourtant, ils en avaient bien besoin.
Quant aux créations d'emplois – je vois bien que ce n'est pas votre problème, puisque vous discutez avec M. Darcos, mais nous, c'est bien notre souci – votre proposition ne créera pas d'emplois, et vous le savez bien.