…et du rôle important que joue celui-ci dans l'élaboration de la loi au service de nos compatriotes.
C'est la troisième fois au cours de la législature que le parti socialiste dépose une motion de censure. Chaque fois, c'est la même rengaine, la même critique de la dérive présidentialiste ; chaque fois ce sont les mêmes accusations assénées en boucle ; chaque fois, il ne nous est fait aucune proposition alternative qui permettrait d'avoir un vrai débat, pour affronter la crise que traversent la France, l'Europe et le monde.
J'ai lu avec attention le texte de votre motion de censure, monsieur Fabius, et j'ai noté qu'elle était en complet décalage avec la réalité. J'y ai lu des mots comme « sacre présidentiel », pour désigner le moment où le Président de la République avait choisi de venir s'exprimer devant les parlementaires ; j'y ai lu la dénonciation d'un pouvoir exécutif qui présenterait ses orientations au Parlement sans que celui-ci puisse se prononcer. Permettez-moi de vous le dire, tout cela n'a aucun sens. Le Parlement s'exprime au contraire sur chacun des textes mettant en oeuvre les orientations du Gouvernement et du Président, son pouvoir d'initiative et de contrôle a été renforcé, et c'est là, ici même, à l'Assemblée nationale comme au Sénat, que se forge une part essentielle du destin du pays. Nous n'avons pas le droit d'éluder la responsabilité qui est la nôtre dans la réponse à apporter à la crise.
Je voudrais faire un bref rappel à l'intention de M. Fabius. Si le chef de l'État a pris la parole devant le Congrès, c'est en application de la Constitution.