Ce n'est pas ce qui me caractérise le plus spontanément, monsieur Glavany !
Mais nous avons de la chance par rapport à vous, monsieur le Premier ministre : nous, nous avons déjà entendu hier, par la bouche de M. Ayrault, exactement ce qu'a dit M. Fabius aujourd'hui. Entendre par deux fois le même propos appelant à la censure du Gouvernement, c'est un privilège, et un excellent moyen de voir tout ce qui nous sépare des responsables de l'opposition nationale !
Je vous invite à ce propos, mes chers collègues, je vous invite à lire le texte de la motion de censure : vous pourrez ainsi mesurer une nouvelle fois le décalage abyssal qui existe entre les propos, les discours, les critiques de la gauche française aujourd'hui, et la réalité que les Français vivent au quotidien. Je vous le dis d'autant plus clairement que, quel que soit le sujet, je n'entends jamais, à aucun moment, l'opposition nous rejoindre.
Prenons l'exemple de ce que vous dites, monsieur Fabius, à propos du Congrès de Versailles. Vous expliquez que le Parlement y est condamné « à la relégation », « au recueillement muet de la parole présidentielle ». Puis-je vous faire observer que c'est vous qui avez refusé de prendre la parole au Congrès ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Puis-je me permettre de vous rappeler que, sur tous les sujets que vous venez d'évoquer, vous avez préféré le silence et la fuite au débat…