…parce que nous savons que le regard des Français sur leurs responsables est plus exigeant que jamais.
Ce combat exige une maîtrise sérieuse de nos dépenses publiques et la poursuite résolue des réformes. Je n'ai pas attendu l'opposition pour m'inquiéter de l'état de nos finances publiques, et je ne crois pas qu'elle soit la mieux placée pour nous donner des leçons. (« Ah si ! » sur les bancs des groupes SRC et GDR. – Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
Malgré plusieurs années de croissance, la gauche n'a jamais entrepris d'effort significatif. En 2000, le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Suède, la Belgique, les Pays-Bas, l'Irlande étaient redevenus excédentaires alors que nous restions en déficit avec une croissance de près de 4 %. De 1997 à 2000, ces États ont réduit leur dette de façon parfois spectaculaire : moins 7 % pour le Royaume-Uni, moins 18 % pour la Suède, moins 14 % pour les Pays-Bas, moins 15 % pour la Belgique. La dette française, elle, est restée inchangée.
Durant toutes ces années, qu'avez-vous fait des fruits de la croissance ? Vous les avez dispersés dans le financement des 35 heures et l'embauche de 48 000 agents publics supplémentaires alors même que notre pays rencontrait un problème de compétitivité et était déjà l'un des plus administrés d'Europe. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC. – Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Durant ces années pourtant fastes, aucune réforme de structure n'a été engagée. (« C'est faux ! » sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Les dépenses d'assurance maladie ont progressé sans retenue. Sur les retraites, vous avez mis tous les rapports qui vous intimaient d'agir au placard et, non contents de n'avoir rien fait pour sauver les retraites, certains à gauche n'ont pas hésité à manifester contre la réforme des régimes spéciaux. (Huées sur les bancs des groupes UMP et NC.)