Parmi les défis que nous avons à relever, celui de l'emploi est le plus difficile et le plus douloureux. Il en va de même partout autour de nous, que les pays soient gérés par la droite, par la gauche ou par le centre.
Le taux de chômage en Europe se situe aujourd'hui à 9,2 % ; il atteint 18 % chez nos voisins espagnols. Avec 3 % de croissance, la France restait encore à l'époque l'un des États européens les plus mal classés en matière d'emploi. Avec moins 3 % de croissance, qui, dans cet hémicycle, oserait prétendre qu'il a la solution miracle ? Oui, l'année 2009 sera très difficile sur le plan de l'emploi, et ce n'est que dans le courant de 2010 que nous devrions assister à une reprise très graduelle qui pourrait permettre une détente du marché de l'emploi. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Nous mettons tous les outils en action pour amortir le choc : l'amélioration de l'indemnisation de l'activité partielle, l'extension du contrat de transition professionnelle et de la convention de reclassement personnalisé, le lancement d'un plan d'urgence doté de 1,3 milliard d'euros pour le développement de l'alternance, l'exonération totale des charges dans les TPE, qui a déjà bénéficié à 350 000 embauches, la création, suggérée par les organisations syndicales, du Fonds d'investissement social, qui a été abondé par l'État à hauteur de plus de 1,5 milliard d'euros.